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On parle souvent de la souffrance visible des TOC : les rituels envahissants, les pensées obsessionnelles, les blocages du quotidien. Mais ce qu’on évoque moins, c’est la fatigue psychique qui s’installe dans le temps, quand les TOC deviennent chroniques, quand ils grignotent doucement nos ressources sans que personne ne le voie — parfois même sans qu’on s’en rende compte soi-même.

Cette fatigue n’est pas seulement de l’ordre de la lassitude.

C’est un épuisement profond, qui s’ancre dans le corps, le cœur, la tête. C’est le résultat d’années à lutter intérieurement, à se contrôler, à compenser, à cacher, à répéter les mêmes gestes pour se rassurer, pour tenir debout… mais à quel prix ?

💬 "Je suis fatigué·e avant même que la journée commence. Fatigué·e d’avoir toujours à me battre contre moi-même. Fatigué·e de devoir expliquer, justifier, cacher."


Avec le temps, les TOC ne fatiguent pas seulement le mental, ils érodent aussi :

  • notre capacité à se concentrer

  • notre envie de socialiser

  • notre créativité

  • notre élan vital

  • notre confiance en nous

  • notre espoir parfois


Et c’est souvent là que le burn-out psychique s’installe : insidieux, silencieux, paralysant. Il ne s’agit plus seulement de souffrir de TOC, mais de ne plus avoir la force de continuer à y faire face.


Mais il existe des façons d’alléger ce poids. Pas pour faire disparaître les TOC d’un coup, mais pour préserver notre énergie mentale, et nourrir ce qu’il reste de vivant en nous.


Voici quelques clés, simples mais essentielles :

1. Déconstruire l’idée qu’on doit "aller mieux" à tout prix. La pression de guérir vite est une double peine. On a le droit de ralentir. D’être en pause. De ne pas avancer en ligne droite.

2. Écouter les signaux de notre corps. Fatigue chronique, douleurs, sommeil perturbé : ce sont des messages. Ce n’est pas du caprice, ce n’est pas de la faiblesse. C’est du vécu.

3. S’accorder des micro-espaces de récupération. Même quelques minutes par jour : une respiration consciente, de la musique, la lumière du jour, une marche, un silence. Ce sont de petites réparations intérieures.

4. S’entourer d’au moins une personne qui comprend. La solitude accentue la fatigue. Une oreille bienveillante peut faire toute la différence. Un thérapeute. Un·e ami·e. Une communauté. Toctome est là aussi pour ça.


💗 5. Être doux·ce avec soi. Ce n’est pas parce que tu es fatigué·e que tu es en train d’échouer. C’est parce que tu résistes depuis longtemps. Et que tu mérites, plus que jamais, de te reposer, d’être soutenu·e, de respirer à nouveau.


Les TOC n’ont peut-être pas disparu, mais tu peux apprendre à ne plus les laisser t’épuiser entièrement. À t’économiser. À te reconstruire petit à petit. À déposer ce fardeau, un peu, parfois.


Ce n’est pas une course. C’est un chemin. Et chaque geste de soin envers toi est un acte de courage.


💬 Est-ce que cette fatigue, tu la ressens toi aussi ? Tu veux partager comment tu fais pour tenir ou te préserver ? Tu n’es pas seul·e, vraiment.


 
 
 


Chez Toctome, on croit à la puissance de l’écoute. Pas seulement celle des soignants, des proches ou de soi-même.

Mais aussi celle des chansons. Celles qui parlent juste, qui disent ce qu’on ne sait pas toujours formuler, mais qu’on ressent profondément.


🎙️ Aujourd’hui, on voulait partager Jacques Brel.


Pas les grands classiques. Mais deux chansons moins connues, bouleversantes. Deux textes qui résonnent particulièrement quand on traverse des moments difficiles.


"Orly"

Un chef-d’œuvre de délicatesse, un adieu suspendu dans une salle d’aéroport.

Parce qu’elle peut faire résonner ce que les mots seuls ne suffisent pas à dire.

Parce qu’elle peut transmettre l’émotion brute, la tendresse, l’écho d’une époque .

Deux textes parmi les plus puissants qu’il ait écrits.

À écouter à voix haute, à murmurer, à ressentir.


"Et puis il disparaît, bouffé par l'escalier

Et elle, elle reste là Cœur en croix, bouche ouverte, sans un cri, sans un mot, Elle connaît sa mort,

Ça y est elle a mille ans "


💔  La quête de Brel, c’est celle de la sincérité absolue.

Toute sa vie, il a cherché à fuir les masques, les faux-semblants, la médiocrité.

Il a chanté l’amour, l’échec, la peur, le courage – sans fard.

Sa musique, c’est un combat pour vivre plus fort, aimer plus grand, ressentir sans tricher.

Et dans cette quête là, beaucoup de personnes touchées par des troubles se reconnaissent :

le besoin de vérité, le rejet des apparences, la lutte intérieure pour rester debout.


"Rêver un impossible rêve

Porter le chagrin des départs

Brûler d'une possible fièvre

Partir où personne ne part..."


C’est cru, c’est fragile, c’est humain. Et c’est pour ça que ça touche autant.

Parce que parfois, entendre Brel dire ce qu’on n’ose pas formuler, ça aide. Ça soulage. Ça relie.


 
 
 


Quand on vit avec des troubles anxieux ou des TOC, l’environnement humain qui nous entoure peut jouer un rôle considérable. Les bonnes personnes peuvent être un soutien, une source de sécurité, d'encouragement, et parfois même un moteur de changement. À l’inverse, des relations toxiques ou incomprises peuvent renforcer la souffrance et l’isolement.


Pourquoi c’est si important ? Parce que la santé mentale se nourrit aussi de relations saines. Choisir son entourage, c’est prendre soin de soi. C’est accepter que certaines personnes ne soient pas capables de comprendre ou de respecter nos besoins, et que ce n’est pas grave. Ce n’est pas un rejet, c’est un acte de protection.


Les bonnes personnes sont celles qui :

Écoutent sans juger

Respectent ton rythme

Ne minimisent pas ta souffrance

Te rappellent tes forces quand tu oublies que tu en as

Te laissent exister pleinement, avec tes vulnérabilités et tes victoires


S’entourer, c’est aussi apprendre à se choisir.


Apprendre à dire non. À poser ses limites. À ne pas se sur adapter. À valoriser les liens authentiques plutôt que de chercher à plaire. À reconnaître qu'on mérite d'être entouré·e de bienveillance, pas de pression.


Et parfois, une rencontre change tout.


Il arrive qu'une personne croise notre chemin à un moment charnière de notre vie. Un mot, un regard, une présence... et quelque chose bascule. On commence à croire en soi, à envisager un autre possible, à sortir de l’ombre de la souffrance. Même si cette relation ne dure pas toujours, elle laisse une trace. Elle nous transforme. Elle nous pousse à avancer.


Certaines relations, bien que brèves, peuvent marquer un tournant intérieur. Elles allument une lumière là où il n’y avait que brouillard. Et c’est souvent grâce à ces liens que l’on trouve le courage de faire un pas de plus vers soi-même.


Un bon entourage ne fait pas disparaître les TOC ou l’anxiété, mais il allège le poids, offre un espace où l’on peut respirer, se sentir accueilli·e et soutenu·e.



💬 Et toi, as-tu trouvé ces personnes autour de toi ? Qu’est-ce qu’elles t’apportent au quotidien ? As-tu déjà vécu une rencontre qui t’a aidé à changer de cap ?


 
 
 
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