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T.O.C. : ÉPIDÉMIOLOGIE, CAUSES, ÉVOLUTION ? LE T.O.C. PEUT-IL ÊTRE HANDICAPANT ?

ÉPIDÉMIOLOGIE, CAUSES, ÉVOLUTION

Combien de personnes souffrent-elles de T.O.C. en France ?

 

La fréquence de cette affection a été longtemps sous-estimée en raison de divers facteurs tels que l’absence de consultation spontanée (peur de paraître “fou”), l’aspect secret des symptômes, la comorbidité fréquente. On estime aujourd’hui qu’environ 2 à 3% de la population française (3,6% chez les adolescents) souffre de T.O.C., soit plus d’un million de personnes. Encore ce chiffre ne prend-il en compte que le nombre de cas diagnostiqués, mais beaucoup existent encore sans avoir reçu de diagnostic précis.

A quel âge le T.O.C. apparaît-il le plus fréquemment ?

 

L’âge de début est précoce : environ 65% des cas débutent avant l’âge de 25 ans et 15% après 35 ans. Il peut survenir dès la petite enfance (50% avant 18 ans).

Quelles sont les causes du T.O.C. ?

 

Depuis une dizaine d’années, plusieurs pistes neurobiologiques sont ouvertes et se prêtent actuellement aux travaux de validation : dysfonctionnement des systèmes de neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, vasopressine…), sous-localisation fonctionnelle au niveau des ganglions de la base. les facteurs familiaux et génétiques sont fortement suspectés. Des études ont montré une prévalence élevée des formes subsyndromiques du T.O.C. et des troubles anxieux chez les parents des patients obsessionnels. le type des symptômes obsessionnels observés chez les parents est dans la majorité des cas différent de celui présenté par leurs enfants obsessionnels. Il ne s’agirait donc pas d’une transmission sociale (simple imitation des parents) du T.O.C., mais d’un facteur génétique. Les événements de vie stressants, s’ils peuvent jouer un rôle, sont néanmoins moins déclenchants que dans la dépression.

Combien de temps ce trouble peut-il durer ?

 

L’évolution spontanée, en l’absence de traitement adapté, des formes bien caractérisées, est, à long terme, assez sévère. Même dans ses formes chroniques, des fluctuations sont fréquentes : aggravation en période de stress, et, chez la femme, en période menstruelle, rémissions parfois durables lorsque le mode de vie change.

Le T.O.C. est-il handicapant ?

 

L’altération peut aller de la plus bénigne à la plus sévère. Quelquefois, les symptômes sont invalidants, l’hospitalisation s’avère alors nécessaire et il est impossible de garder un emploi stable. D’un autre côté, beaucoup de personnes continuent à exercer leur métier et à vivre en dépit de leur T.O.C. Mais les coûts économiques  et émotionnels du T.O.C. pour la personne, sa famille et la société sont énormes.

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