TOC et phobies
Un autre diagnostic différentiel difficile est celui de la phobie d’impulsion classée dans les TOC car également associée à un sentiment de responsabilité dans les actes dangereux qui seraient réalisés de manière incontrôlable, avec certaines phobies simples non obsessionnelles comprenant une notion de danger, comme par exemple la phobies de la conduite automobile.
La phobie d'impulsions
Concrètement, les personnes souffrant de phobies d’impulsion redoutent de blesser les autres ou elles-mêmes, physiquement ou moralement. Elles peuvent ainsi « se voir » agresser leurs proches ou des inconnus à l’aide d’armes ou d’objets dangereux, les précipiter dans le vide, ou, moins dramatiquement, les insulter. Ces pulsions inadmissibles sont souvent reliées aux valeurs morales et aux peurs sociétales et culturelles. Aujourd’hui, on constate par exemple que les thématiques sexuelles sont de plus en plus présentes dans les phobies d’impulsion, notamment en ce qui concerne la crainte d’actes sur des enfants.
Les mêmes types de pulsions agressives peuvent être redoutées envers soi-même, sous la forme de gestes suicidaires impulsifs. En réponse, les patients cherchent des stratagèmes pour s’éloigner des lieux ou des objets dangereux (fenêtres, métro, aiguilles, lames, etc.) ou pour neutraliser symboliquement leurs « mauvaises pensées » (répétition de phrases, de chiffres ou d’actes conjuratoires). Tout ceci provoque des angoisses très fortes, à la hauteur de la gravité des malheurs redoutés.
Rappelons que ces troubles peuvent se ressembler mais qu’ils peuvent également coexister chez un même patient.
La phobie sociale et la phobie d'impulsions sont les comorbidités anxieuse la plus fréquemment retrouvée, certains considèrent cette association TOC et phobie sociale comme un facteur de gravité du TOC.