top of page

Quand l’Obsession Remplace l’Identité : La Fuite dans les TOCs

Photo du rédacteur: ste-francoste-franco

Quand l’Obsession Remplace l’Identité : La Fuite dans les TOCs


Perdre son identité, c’est se retrouver face à un vide angoissant, un espace flou où l’on ne sait plus qui l’on est ni quelle place on occupe dans le monde. Ce sentiment de déracinement peut surgir après un événement marquant, un questionnement profond ou un changement brutal. Pour certains, ce vide est insupportable. Et lorsqu’il devient trop écrasant, le cerveau cherche des échappatoires. C’est là que les troubles obsessionnels-compulsifs (TOCs) entrent en scène, prenant la forme d’un refuge aussi rassurant qu’étouffant.


Les TOCs ne sont pas qu’une série de gestes irrationnels ; ils sont souvent une réponse à une angoisse existentielle. Lorsque l’on doute de soi, lorsque l’identité semble se dissoudre, l’esprit s’accroche à ce qu’il peut. Répéter une action encore et encore, vérifier sans relâche, ordonner les choses d’une certaine manière… Ces rituels deviennent une structure rigide là où l’identité vacille. Ils donnent l’illusion d’un contrôle, d’une maîtrise sur un monde intérieur devenu imprévisible.


Mais ce contrôle est une prison. Car plus les compulsions prennent de la place, plus elles deviennent l’identité elle-même. Ce n’est plus l’individu qui décide, c’est l’obsession qui dicte. Peu à peu, la personne ne se définit plus par ce qu’elle est réellement, mais par ce qu’elle fait sous la contrainte de ses pensées. L’identité ne se cherche plus : elle est noyée sous l’habitude, sous l’urgence de calmer l’angoisse.


Alors, comment briser ce cercle ?

En acceptant l’inconfort de l’incertitude. En réalisant que l’identité ne se reconstruit pas dans le contrôle, mais dans l’acceptation de ce qui est flou, changeant, imparfait. Retrouver son identité, c’est accepter de ne pas toujours tout maîtriser. C’est redécouvrir ses désirs, ses choix, au-delà des compulsions. C’est réapprendre à être, sans chercher sans cesse à rassurer une peur qui, au fond, n’a pas besoin d’être nourrie.

46 vues0 commentaire

Comments


bottom of page