Il est courant que les enfants deviennent fascinés par certaines choses et aient des routines autour des repas, du coucher, etc. Cependant, le TOC est différent de ces préoccupations et routines. La différence ici est que le TOC n'est pas quelque chose dont un enfant ou un adolescent peut simplement « se sortir ». Les obsessions dont ils souffrent et les compulsions qu'ils utilisent pour essayer de se débarrasser de leurs mauvais sentiments ne sont souvent pas faciles à contrôler. Les compulsions ou les rituels peuvent devenir trop fréquents et/ou trop intenses ou bouleversants pour l'enfant, et peuvent commencer à gêner sa vie quotidienne.
Quels signes les parents peuvent-ils remarquer ?
Les obsessions sont des pensées stressantes qui reviennent sans cesse à l'esprit.
Les parents peuvent remarquer les obsessions comme des peurs ou des inquiétudes intenses. Les enfants atteints de TOC peuvent se sentir anormalement contrariés par :
• germes, saleté, maladie, blessure...
• si quelqu'un peut tomber malade, se blesser ou mourir
• si de mauvaises pensées peuvent se réaliser
• les choses qui ne sont pas droites, égales ou arrangées "juste comme il faut"
Les Compulsions que l’ont on appelle aussi "rituels" sont des comportements qu'un enfant fera, pour se sentir mieux. Pour l'enfant, les rituels semblent être le seul moyen d'arrêter les pensées et de soulager les peurs. Ils semblent être un moyen d'empêcher que de mauvaises choses ne se produisent.
Les parents peuvent remarquer certains comportements chez les enfants :
Mettre une liste à puces comme fait précédemment
Toucher, taper ou marcher de manière inhabituelle
Arranger les choses encore et encore
Répéter des mots, des phrases ou des questions
Avoir beaucoup de doutes et de la difficulté à faire des choix
Laver ou nettoyer plus que le nécessaire
Prendre beaucoup de temps pour faire des choses - comme s'habiller, se doucher, manger, faire ses devoirs
Les enfants peuvent impliquer les parents dans les rituels. Au début, les parents peuvent ne pas se rendre compte que quelque chose est un rituel. Par exemple, un enfant atteint de TOC peut demander à être rassuré à plusieurs reprises, il peut insister pour qu'un parent dise où ou fasse quelque chose un certain nombre de fois ou d'une manière déterminée.
Les enfants et les adolescents atteints de TOC peuvent avoir des obsessions, des compulsions ou les deux.
Les symptômes du TOC sont durs pour les enfants. Les rituels peuvent sembler les soulager au début. Mais les rituels se multiplient. Ils commencent à prendre plus de temps et d'énergie. Les pensées, les sentiments et les rituels du TOC deviennent un cycle stressant. Cela peut rendre difficile de se concentrer à l'école, de s'amuser avec des amis, de s'endormir ou de se détendre.
Les enfants peuvent sembler :
• anxieux, inquiet
• frustré, irritable
• triste, fatigué
• bouleversé quand ils ne peuvent pas faire un rituel
• avoir besoin d'être constamment rassuré par un parent que tout va bien
J'aurais mis un titre également ici du genre "Diagnostiquer le TOC chez l'enfant"
Certains enfants peuvent ne pas informer leurs parents des pensées, des peurs et des comportements provoqués par le TOC. Ils peuvent se sentir confus ou honteux de leur peur et la garder pour eux. Ils peuvent essayer de cacher les rituels qu'ils font. Certains enfants peuvent avoir des symptômes pendant un certain temps avant que leurs parents ne s'en rendent compte.
Ils peuvent cacher leurs rituels jusqu'à ce qu'ils deviennent trop accablants. Ils peuvent être capables de supprimer leurs rituels à l'école, puis d'agir lorsqu'ils rentrent chez eux. Comme si l’enfant mettait sur pause son cerveau pendant la journée. Certains parents vont peut-être leur dire » « mais si tu y arrives à l’école, tu peux y arriver à la maison », contrairement à ce que l’on croit l’enfant, et même souvent l’adulte ne contrôle pas ce fonctionnement. Cela peut être compliqué à comprendre, mais le TOC peut faire inconsciemment contrôler l’enfant dans certains moments de la journée, comme à l’école, chez des amis ou tout simplement à l’extérieur de son foyer. C’est un mécanisme de défense que certains enfants vont développer. Bien souvent, les TOCS se manifestent plus fortement lorsqu’ils sont de retour dans leur cocon familial où il se sent en sécurité et non jugé.
Si vous pensez que votre enfant peut avoir des symptômes du TOC, discutez avec lui de ce que vous avez remarqué. Parlez d'une manière encourageante, écoutez et montrez lui que vous comprenez ses difficultés et que vous allez l’aider et l’encourager dans son processus de guérison.
Dites-lui que quelque chose que l’on surnomme TOC pourrait être à l'origine de ses inquiétudes et de ses rituels.
Prenez rendez-vous avec un pédopsychiatre ou un psychologue. Le médecin de votre enfant peut vous aider à trouver la bonne personne. Pour diagnostiquer le TOC, ils passeront du temps à parler avec vous et votre enfant. Ils poseront des questions sur les symptômes de votre enfant qui les aideront à identifier les signes de TOC. S'ils diagnostiquent un TOC, ils peuvent expliquer le traitement.
Participez à la thérapie de votre enfant. Une partie du traitement consiste à expliquer aux parents comment réagir face aux symptômes du TOC de leur enfant. Apprenez tout ce que vous pouvez sur les façons dont vous pouvez aider. Apprenez à accompagner et à encourager les progrès de votre enfant sans céder aux rituels.
Pourquoi ne pas citer ici l'existence de l'ouvrage "Gravir une montagne de soucis pour dominer ses TOC" ?
Ce livre pourrait constituer un support pour les parents dans la thérapie de leur enfant.
Félicitez l'effort de votre enfant. Montrez lui à quel point vous vous sentez fier. Rappelez lui que le TOC n'est pas de sa faute ce qui l'aidera à déculpabiliser.
Ne restez pas seul(e) !
Vous pouvez trouver du soutien et des réponses à vos questions auprès du milieu médical et au sein de l’AFTOC.
Savoir que vous n'êtes pas seul(e) peut vous aider à faire face. Partager des histoires de réussite avec d'autres parents peut vous donner de l'espoir et de la confiance.
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